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Le renouveau des anciennes voies ferrées en Drôme et Ardèche : entre patrimoine et mobilité douce

Le renouveau des anciennes voies ferrées en Drôme et Ardèche : entre patrimoine et mobilité douce

Le renouveau des anciennes voies ferrées en Drôme et Ardèche : entre patrimoine et mobilité douce

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Un patrimoine ferroviaire réhabilité

Autrefois maillées par un dense réseau ferroviaire, la Drôme et l’Ardèche ont vu au fil des décennies plusieurs de leurs lignes disparaître sous l’effet de la modernisation et de la concurrence de la route. Cependant, ces anciennes voies ferrées, vestiges d’une époque où le train était un moyen de transport essentiel pour les habitants et les marchandises, connaissent aujourd’hui un renouveau. Réhabilitées en voies vertes, sentiers de randonnée ou itinéraires cyclables, elles offrent une nouvelle vie à ce patrimoine ferroviaire en favorisant une mobilité douce et un tourisme plus respectueux de l’environnement.

Ce phénomène s’inscrit dans une dynamique nationale encouragée par des dispositifs comme le programme des Véloroutes et Voies Vertes de France ou encore les initiatives des collectivités locales visant à valoriser leur territoire. Ainsi, la réutilisation des anciennes voies ferrées contribue à dynamiser les campagnes tout en conservant et mettant en valeur leur histoire ferroviaire.

Les principales voies réhabilitées en Drôme et Ardèche

La Dolce Via : un parcours emblématique en Ardèche

La Dolce Via est certainement l’exemple le plus connu de reconversion d’une ancienne voie ferrée en itinéraire dédié à la mobilité douce. Longue de 90 kilomètres, elle traverse le cœur de l’Ardèche, reliant Lamastre à Le Cheylard, puis descendant jusqu’aux portes de la Vallée du Rhône. Aménagé sur l’ancienne ligne de chemin de fer reliant Le Cheylard à La Voulte-sur-Rhône, ce parcours offre un cadre exceptionnel, bordé de montagnes, de rivières et de viaducs historiques.

Accessible aux cyclistes, aux randonneurs et aux amateurs de VTT, la Dolce Via attire chaque année de nombreux visiteurs, séduits par la beauté des paysages et l’absence de circulation motorisée. Aujourd’hui, elle est intégrée au schéma national des véloroutes et constitue une véritable porte d’entrée pour découvrir les richesses du territoire ardéchois.

La ViaRhôna, un axe majeur entre Valence et le sud

Si la ViaRhôna est un projet d’envergure nationale reliant le lac Léman à la Méditerranée, une portion significative de cet itinéraire emprunte d’anciennes emprises ferroviaires, notamment en Drôme et Ardèche. Ce projet d’aménagement cyclable permet de relier Valence à Avignon en passant par des paysages variés, allant des vergers de la Drôme aux gorges sauvages du Rhône.

De nombreuses sections, notamment entre Le Pouzin et Rochemaure, suivent le tracé des anciennes voies ferrées, tirant ainsi parti de l’infrastructure historique tout en garantissant aux cyclistes et aux piétons un itinéraire sécurisé et agréable.

D’autres voies en projet et en développement

Au-delà de ces itinéraires emblématiques, d’autres projets de réhabilitation sont en cours. Certains tronçons de la ligne historique reliant Crest à Die, dans la Vallée de la Drôme, font l’objet d’études en vue de leur reconversion en voies dédiées aux mobilités douces. De même, en Ardèche, d’anciennes lignes secondaires pourraient être réhabilitées pour renforcer l’offre touristique et encourager les déplacements non motorisés.

Les bénéfices de la transformation des voies ferrées

Un atout pour le tourisme et l’économie locale

Les voies ferrées réaménagées ont contribué à la redynamisation de certaines zones rurales, en apportant un flux de visiteurs amateurs de randonnée et de cyclisme. Le développement des infrastructures comme les hébergements labellisés « Accueil Vélo », la restauration et les services dédiés aux voyageurs a favorisé l’émergence d’une économie locale tournée vers l’éco-tourisme.

Un engagement pour une mobilité plus durable

La transformation des anciennes voies ferrées en pistes cyclables et sentiers de randonnée s’inscrit dans une aspiration croissante à favoriser des modes de déplacement plus écologiques. Ces itinéraires offrent une alternative aux déplacements motorisés, encourageant ainsi une pratique plus douce de la mobilité, aussi bien pour les habitants que pour les visiteurs.

Dans un contexte de développement des mobilités douces et de transition écologique, les anciennes lignes ferroviaires réhabilitées offrent un exemple concret de réutilisation intelligente d’un patrimoine oublié. Aujourd’hui, elles servent non seulement à promouvoir le tourisme en Drôme et Ardèche, mais aussi à proposer des solutions alternatives aux trajets motorisés sur de courtes distances.

Perspectives d’avenir

Face au succès de certaines initiatives comme la Dolce Via et la ViaRhôna, la pérennisation et l’extension de ces infrastructures restent des enjeux majeurs pour les collectivités locales. Le soutien de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, des départements et des acteurs locaux permettra d’assurer le développement de nouveaux itinéraires tout en entretenant ceux existants.

La reconversion des anciennes voies ferrées en Drôme et en Ardèche est bien plus qu’un simple aménagement. C’est un projet global qui mêle préservation du patrimoine, développement économique et promotion de la mobilité durable. Avec une attractivité toujours croissante et des initiatives en constante évolution, ces anciennes infrastructures ferroviaires ont trouvé une nouvelle vocation, au service d’un territoire soucieux de valoriser ses atouts en respectant son environnement.

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